Le premier interrogatoire de Salah Abdeslam en France, refuse de s'exprimer devant le juge

Le premier interrogatoire de Salah Abdeslam en France a tourné court vendredi après que le seul rescapé présumé du commando djihadiste qui a fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier eut fait valoir son droit au silence.
Salah Abdeslam, 26 ans, était arrivé en début de matinée au palais de justice de Paris dans un convoi sous haute surveillance policière.
Il "a d'entrée de jeu fait valoir son droit au silence, en refusant de répondre aux questions du juge d'instruction", a fait savoir en fin de matinée un porte-parole du parquet dans un message envoyé à Reuters.
"Il a également refusé de préciser les raisons le conduisant à faire un tel usage de son droit au silence."
Son avocat français, Me Frank Berton, a déclaré que son client, placé à l'isolement sous vidéosurveillance dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis le 27 avril, ne "comprenait" pas être "épié 24 heures sur 24", "en dehors de tout cadre légal".
"Ça le gêne et ça ne le conduit pas à collaborer à l'instruction judiciaire", a-t-il dit à la presse.
Lors de son premier passage devant les magistrats, qui s'est soldé, le 27 avril dernier, par sa mise en examen et son incarcération, Salah Abdeslam avait indiqué qu'il refusait de s'exprimer pour l'instant, invoquant les conditions "musclées" de son transfert depuis la Belgique.
Mais il avait alors promis de s'expliquer ultérieurement, et son conseil en avait fait une condition sine qua non de sa défense. "Je ne défends pas quelqu'un qui se tait", expliquait-il ainsi le 7 mai dans L'Obs.

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